Aiguillage vers l’acupressure

Le cursus Zhong Fu pratique l’enseignement lié à l’acupressure pour être en phase avec la législation. Une option d’apprentissage non négligeable lorsqu’on veut se lancer dans une formation avec l’optique d’une installation dans un cabinet. Piqûre de rappel sur la loi et la pratique.

Le débat se veut piquant. Beaucoup de personnes pratiquent l’acupuncture en France sans en avoir le droit. En France, à ce jour, la législation n’autorise l’exercice de l’acupuncture qu’aux seuls docteurs en médecine (la profession de Médecin est liée à sa définition du Code de la Santé publique et notamment au respect de l’article L-416-1.). Pour éviter toute confusion, un diplôme universitaire a même été créé.

 

En Belgique, la situation est identique grâce à l’arrêté royal n°78, relatif à l’exercice des professions des soins de santé, du 10 novembre 1967.

Hormis ces cas, si vous piquez avec des aiguilles d’acupuncture, il y a exercice illégal de la médecine.

 

Personne n’est au-dessus de la loi

Visées par une plainte du conseil de l’ordre des médecins de Tarn-et-Garonne pour avoir pratiqué l’acupuncture, Natacha C. et Christina W. avaient un cabinet de médecine traditionnelle chinoise. Elles ont été reconnues coupables d’exercice illégal de la médecine et condamnées à 1 000 euros d’amende avec sursis.

Les praticiennes ont durant leur formation de cinq ans (et reconnue comme légale hors du territoire national) appris l’acupuncture. Un argument qui n’a pas séduit la justice.

 

Formation illégale ?

Certains établissements enseignent l’acupuncture dans leur parcours MTC. Ils souligneront que les acupuncteurs non-médecins n’utilisent aucun des moyens ci-dessus rapportés, propres à la médecine conventionnelle et à l’exercice de la profession de médecin. Que leur démarche ne se substitue pas aux actes médicaux usuels ni ne supplante l’activité du médecin dans ses prérogatives.

Or, au niveau européen, la tolérance zéro a tendance à s’harmoniser. C’est pourquoi Zhong Fu prend le parti d’enseigner l’acupressure. Il s’agit de réaliser une pression prolongée du doigt directement sur le point ciblé. Celle-ci doit être progressive, régulière, et sauf indication contraire, doit généralement durer environ deux à trois minutes.

 

La sensibilité du toucher

Zhong Fu a mis en place une technique qui rend l’élève thérapeute. Ainsi les étudiants de Zhong Fu côtoient Michelle Colomer, prof, durant quatre ans. Histoire d’apprendre l’acupressure mais surtout à ressentir « Nous mettons l’accent sur la pratique. Pour que chacun puisse trouve sa propre préhension. Il faut dépasser le mental pour travailler à la main ».

 

L’acupressure nécessite un réel apprentissage « On capte, on réalise une pression et on la maintient de manière stable puis on relâche. Le tout en deux minutes en moyenne, mais tout cela dépend encore de ce que l’on éprouve lors de la palpation ». Ça parait simple, mais en réalité, cela nécessite une véritable maîtrise du geste. « L’acuité au niveau de la pulpe permet de savoir palper lors de la pratique. C’est souvent localisé dans un creux. Donc on va pouvoir tester sa texture : mollesse, rebondi, tonicité, etc. En fonction de ce que l’on va sentir après la prise de pouls, on détermine quels sont les points à travailler et de quelle manière. À savoir, dispersion, tonification ou stimulation. On vérifie toujours avec les pouls, le résultat du travail pour apprécier si une loge énergétique est régularisée et harmonieuse ».

 

Selon certaines études, deux minutes d’acupressure correspondent à 40 minutes d’acupuncture. L’acupressure, une pratique mêlant l’art du toucher, mais aussi de la sensibilité…

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